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Confinement et "drôle" de commentaire

Dernière mise à jour : 16 mars 2021

7h30 ce matin. Nous vivons en appartement. Ma fille de 17 mois ne cesse de m’apporter son porte-bébé dans lequel elle s’emmêle les pieds et manque de tomber à plusieurs reprises. Puis, pour être sûre que je comprenne, elle se dirige vers la porte et pose ses deux petits poings dessus, en me regardant d’un air désespéré. Difficile de faire la sourde oreille face à un message aussi clair.

Je sors donc, armée de mon masque, carte identité, autorisation de sortie signée et gel hydroalcoolique. La rue est déserte. Il n’y a quasiment pas de circulation. Sur le trottoir, ma fille court de ses petites jambes toute fière de me montrer « la grue jaune » qu’elle pointe de son doigt.


Quant un cycliste s’arrête.


Là où nous vivons, la circulation est dense. Habituellement, on voit très rarement des cyclistes mais depuis le confinement, les gens se déplacent un peu plus à vélo. Je me souviens, lorsque nous sommes arrivés dans cette ville, on nous a clairement dit « à moins d’avoir des envies suicidaires, bannissez le vélo, c’est beaucoup trop dangereux ici ».

C’est un homme, il porte un masque qui cache donc une grande partie de son visage. Il s’arrête à un mètre de nous. Et me dit :

— Votre fille, vous ne pouvez pas la laisser comme ça. Il faut qu’elle porte un masque !

Je suis, dans un premier temps, abasourdie par sa demande.

— Vous pensez réellement que ma fille de 17 mois va porter un masque d’adulte (soit dit en passant non adapté à son visage d’enfant) ?

— Vous pouvez lui mettre un bavoir !

— Mais bien sûr ! C’est l’idée du siècle Monsieur ! Merci !

— C’est pour la protéger.

— Vous devez certainement avoir des enfants en bas âge pour me dire cela ! Pour protéger ma fille, ce que j’aimerais, c’est qu’elle garde son chapeau et ses lunettes de soleil. Et rien que ça, c’est difficile. Alors si vous pensez qu’elle va garder un bavoir qui va obstruer sa respiration, vous vous leurrez complètement. Mais merci pour la proposition, je vais y réfléchir !

Nous continuons à faire des allers-retours sur le trottoir, histoire que me fille se dépense un peu.

Je suis passablement énervée. Il est 7h50.

Je mets quiconque au défi de fabriquer un masque spécial bébés pour moins de 18 mois que ma fille gardera plus de dix secondes sur le visage !

Au-delà du fait que ce soit complètement inutile et voué à l’échec, c’est clairement dangereux pour nos bébés !


Et vous, avez-vous eu des remarques de ce genre ? N’hésitez pas à laisser vos commentaires !


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Diane Léonor a écrit un premier livre « Deux corbeaux et une cigogne » à paraître aux Éditions Michalon. Elle y raconte le vécu de fausses couches consécutives et l’accompagnement des soignants. Mais aussi le bonheur de la grossesse et d’un accouchement choisi.

Pour aider les couples, elle a créé le site Gloria Mama où on retrouve les enjeux et les messages clefs de son histoire ainsi qu’un podcast du même nom. Florilège de témoignages de femmes du monde entier et d’interviews de professionnels, elle invite à s’interroger sur ce que les femmes souhaitent pour que leur grossesse et accouchement restent des moments uniques de leur vie, vécus de manière positive et respectés par le corps médical.

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