Auria habite le sud-ouest de la France avec son mari et ses cinq enfants. Imaginez-les dans un écrin de verdure où la nature révèle chaque jour ses beautés à qui sait les observer.
Cinq enfants de 18 mois à 14 ans, c’est du sport et c’est challengeant particulièrement en période de confinement. « Tout n’est bien sûr pas positif ou facile dans cette période, me dit-elle. Le contact physique avec mes proches me manque, même s’il y a d’autres façons de rester en lien. La restriction de notre liberté de mouvement par l’homme me pèse aussi. Je suis également attristée de voir que certaines personnes n’attendent qu’une chose : retourner dans le tourbillon de nos vies d’avant, le plus vite possible, sans avoir su tirer parti de cette période. Cependant de nombreuses belles choses sont aussi à mettre en lumière.
Je suis convaincue que chaque chose que nous vivons, a une part d’enseignement et de bienfait.
Il faut simplement savoir l’écouter. Ce qui est pour moi le plus marquant dans cette période, c’est mon rapport au temps qui a changé. C’est comme si un "frein à main géant" avait été tiré pour nous permettre de poser un autre regard sur le monde. Pour réaliser qu’on est parfois allé trop vite, qu’on a écrasé un certain nombre de choses en fermant très fort les yeux pour les ignorer, qu’on a laissé de côté le beau, l’essentiel, le vrai. J’avais déjà cette sensation avant l’arrivée du virus dans nos vies et elle s’est réellement confirmée avec le confinement.
Son quotidien familial s’en est ainsi trouvé transformé :
J’ai lâché prise sur un grand nombre de choses. Et pour ce faire et lorsque j’ai une baisse d’énergie, je me demande « qu’est-ce qui est grave et irréversible » ? Et je me rends compte qu’il n’y a pas grande chose.
Je n’impose plus aux enfants un réveil quotidien. Je respecte leur rythme biologique. Ce qui ne signifie pas qu’il n’y a pas de mouvement dans nos vies et qu’on baigne dans la léthargie et la paresse. Bien au contraire ! Mais nous sommes beaucoup plus à l’écoute de nous-mêmes et de nos enfants. Nous prenons le temps de faire les choses, de les ressentir, de les apprécier. Nous sommes dans l’instant présent et nous vivons au rythme de cette magnifique nature. Nous prenons conscience que nous avons besoin d’elle et que l’inverse n’est pas vrai. Nous l’admirons, nous la respectons, nous lui sommes reconnaissants.
C’est une période de nos vies où nous créons des souvenirs inoubliables et uniques. Nous habitons à la campagne et nous pouvons faire un peu de sport. Je cours, les enfants me suivent à vélo. Nous discutons, rions beaucoup. Nous avons l’impression de vivre des choses simples, fortes, vraies, qui ont du sens, connectés à la nature. Jamais je n’aurais pu autant apprécier ces moments sans le confinement. Car la routine du collège et de l’école nous en empêchait.
J’ai l’impression que nos enfants grandissent en s’écoutant davantage car nous-mêmes, adultes et parents, nous les écoutons mieux.
Je suis émerveillée de les voir évoluer, de constater leur créativité et leur force de vie.
Ce rapport au temps, je le teste quotidiennement. Je prends conscience des objectifs de temps que je m’impose moi-même et je me force à les challenger. Voyons, si cette chose, que je croyais si urgente, peut attendre encore un peu, et encore un peu plus. Parfois, c’est nous qui sommes compliqués !
Tu sais Diane, lorsque j’écoute ton podcast « Gloria Mama », tu dis souvent qu’il est important d’être actrice de sa grossesse, de son accouchement. Je pense que c’est la même chose pour la vie.
La vie est faite de choix. Chaque choix ouvre une porte et en ferme d’autres. Quelque part, ce sont aussi des deuils à faire. Mais chacun de ces choix faits consciemment, nous mène aussi au plus proche de ce que nous sommes et voulons faire. C’est nous qui devons tirer les ficelles de notre propre vie. »
On a la vie que l’on se donne.
Lorsque je demande à Auria le message, issu de cette période de confinement, qu’elle souhaite transmettre à ses enfants, elle me répond :
« Mon message, ce serait l’importance de vivre ce qu’on est au plus profond de soi, et d’être unis, soudés, frères dans la vie. Avec ces éléments, on se donne les moyens de se réaliser, je pense.
Bien sûr, je me prends des claques, mais je me nourris de cette période et la trouve belle, riche et puissante. »
Un grand merci à Auria pour ce partage sincère et touchant qui nous invite à réfléchir sur nos propres choix.
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Diane Léonor a écrit un premier livre « Deux corbeaux et une cigogne » à paraître aux Éditions Michalon. Elle y raconte le vécu de fausses couches consécutives et l’accompagnement des soignants. Mais aussi le bonheur de la grossesse et d’un accouchement choisi.
Pour aider les couples, elle a créé le site Gloria Mama où on retrouve les enjeux et les messages clefs de son histoire ainsi qu’un podcast du même nom. Florilège de témoignages de femmes du monde entier et d’interviews de professionnels, elle invite à s’interroger sur ce que les femmes souhaitent pour que leur grossesse et accouchement restent des moments uniques de leur vie, vécus de manière positive et respectés par le corps médical.
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Image Pixabay: Karl Egger
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