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La sensation que j’ai ? On m’a volé ma grossesse !

Dernière mise à jour : 16 mars 2021

« La sensation que j’ai ? On m’a volé le plaisir de ma grossesse ! » me raconte cette quarantenaire, à un mois d’accoucher dans un hôpital parisien.


« Cette grossesse a clairement été moins idyllique que la première. Nous avons eu notre part d’inquiétude ou de désagréments à chaque trimestre.


Au premier trimestre, j’ai dû subir une intervention chirurgicale et nous avons craint pour la vie de notre bébé. Par ailleurs, j’ai un peu plus de quarante ans et les résultats du test de la trisomie n’étaient pas bons. J’ai dû passer des examens supplémentaires pour approfondir les premiers résultats. Passer ces tests dans un contexte de manifestations a été très éprouvant. Quand je suis arrivée devant une porte close après avoir traversé tout Paris en transport en commun, j’étais très énervée. Les horaires avaient été modifiés sans que je sois prévenue.


Et surtout, il y a eu l’attente des résultats, vraiment difficile à vivre.

Pendant dix jours, mon compagnon et moi étions très anxieux. Heureusement, ils se sont avérés rassurants mais ce fut une période très angoissante.

Le deuxième trimestre a été marqué par les grèves. J’ai pu faire du télétravail. C’était certes confortable mais j’étais aussi très seule. Or, ce que j’aime avant tout et y compris pour ma grossesse, c’est partager et échanger.

Maintenant que je suis au troisième trimestre, nous sommes confinés ! Je continue d’aller à tous mes rendez-vous médicaux mais l’ambiance est pesante. Attendre dehors avec d’autres patientes qu’on vous appelle pour passer votre échographie, porter un masque et devoir y aller seule, sans le papa, ça n’est vraiment pas drôle.

J’aimerais aussi pouvoir voir ma famille et mes amis autrement que virtuellement. Qu’ils puissent se rendre compte de mon ventre qui s’arrondit, vivre avec moi ce moment si particulier où on porte un enfant.

Partager la beauté (et parfois les quelques désagréments) de sa grossesse, c’est aussi cela qui est important à mes yeux.

Heureusement, mon compagnon pourra être présent en salle d’accouchement mais devra repartir sans pouvoir revenir une fois que je remonterai dans la chambre, environ deux heures après l’accouchement.

Les visites sont interdites et cela m’ennuie beaucoup que mon aînée ne puisse voir sa petite-sœur. Je me souviens encore des trois jours que nous avions passé à la maternité pour mon premier bébé. C’était des moments formidables où nous démarrions notre vie à trois. Nous avons pris plein de photos. Nous nous sentions dans un environnement sécuritaire, entouré de sages-femmes disponibles qui répondaient à nos questions sans être intrusives. Passer ces trois jours seule, ce n’est pas une perspective très réjouissante.

Et puis, il y a toute une organisation à mettre en place. Mes parents devaient garder ma fille pendant la durée de l’accouchement. Avec le Covid, on leur fait peut-être prendre un risque. Pour le minimiser, mon compagnon va continuer à faire du télétravail et je ne vais pas remettre ma fille à la crèche quand elle aura réouvert et cela jusqu’à l’accouchement.

Quant à notre recherche de nouvel appartement et de déménagement, c’est au point mort. Donc les inscriptions à l’école et à la crèche dans notre nouvelle ville aussi. On va devoir faire tout cela une fois la crise passée et donc le bébé né : ça va être sportif !

C’est mon deuxième bébé et j’ai quasiment tout le matériel. Mais je pense à tous ces couples qui se réjouissaient de préparer la chambre du bébé, de flâner dans les magasins, de se projeter…On avait adoré cette période mon compagnon et moi. C’est aussi de tout cela dont on nous prive avec le confinement.

C’est une grossesse particulière et très différente de la première. J’ai même du mal à réaliser que je suis dans la dernière ligne droite. Je m’informe et suis au courant des nouvelles règles dans les hôpitaux concernant les accouchements. Je peux ainsi me préparer au mieux. Et malgré tout, je reste positive. Nous sommes tous en bonne santé et je suis aussi parfaitement consciente qu’un bébé, après 40 ans, c’est une vraie chance ! »

Un grand merci à Audrey d’avoir partagé avec Gloria Mama ses ressentis sur sa grossesse. On te souhaite un très bel accouchement et un retour à la maison heureux et serein !



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Diane Léonor a écrit un premier livre « Deux corbeaux et une cigogne » à paraître aux Éditions Michalon. Elle y raconte le vécu de fausses couches consécutives et l’accompagnement des soignants. Mais aussi le bonheur de la grossesse et d’un accouchement choisi.

Pour aider les couples, elle a créé le site Gloria Mama où on retrouve les enjeux et les messages clefs de son histoire ainsi qu’un podcast du même nom. Florilège de témoignages de femmes du monde entier et d’interviews de professionnels, elle invite à s’interroger sur ce que les femmes souhaitent pour que leur grossesse et accouchement restent des moments uniques de leur vie, vécus de manière positive et respectés par le corps médical.

Image Pixabay: Jeffy

Copyright © Diane Léonor - Gloria Mama, tous droits réservés

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